Philippeville le 20 août 1955

Ce site présente un article réalisé par Michel MATHIOT, paru le 30 décembre 2011 dans la revue en ligne « Études coloniales », article consacré au 20 août 1955 à Philippeville.

Une tragédie oubliée

L’horrible nuit vécue à Paris le 13 novembre 2015, « la nuit du Bataclan », n’est malheureusement pas quelque chose de nouveau.

En effet, bien que peu évoquées par les historiens* et pratiquement passées sous silence par les politiques et les médias (à l’inverse du 8 mai 1945 de Sétif), des atrocités du même type se sont déjà produites pour la même raison : la haine des Français, et ont été vécues par les Français d’Algérie le 20 août 1955 à Philippeville, comme d’ailleurs plus tard, le 5 juillet 1962 à Oran.

Le 20 août 1955 : un tournant sanglant

Le 20 août 1955, il y a 70 ans, a été un tournant sanglant dans la guerre d’Algérie. Philippeville, commune de près de 70 000 habitants à l’époque, est située sur le littoral maritime, à 471 kilomètres à l’est d’Alger et à 80 kilomètres au nord-est de Constantine.

Le déroulement de l’attaque

Ce 20 août 1955, en début de matinée, des colonnes de hors-la-loi se dirigent vers la ville avec armes et fûts d’essence. Environ 600 personnes, munies de serpes, de couteaux et d’instruments tranchants, avancent, canalisées par des hommes du FLN en armes. La gendarmerie du faubourg est attaquée, des maisons sont assaillies, des voitures incendiées et des magasins pillés.

À la même heure, plusieurs troupes FLN, d’une quarantaine d’hommes, prennent El-Alia en tenaille et attaquent les Européens à l’arme blanche, massacrent sur place des enfants, poignardent hommes et femmes.

Le bilan humain

Les pertes officielles et publiées pour le Nord-Constantinois sont de 123 morts d’Européens civils, de Français musulmans et de forces de l’ordre. Pour toute la région, le chiffre avancé dépasse 200 morts.

Le travail documentaire de Michel Mathiot

Michel MATHIOT présente dans son article l’attaque, les origines et les ripostes de cette date fatidique du 20 août 1955 à Philippeville. Parmi les rares historiens qui ont écrit sur le 20 août 1955 à Philippeville, on peut citer Roger VÉTILLARD : « 20 août 1955 dans le Nord-Constantinois : un tournant dans la guerre d’Algérie ».

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