Oran 1962

Ce site a été créé par Geneviève de TERNANT, née à ORAN en 1932 et décédée en septembre 2023. Auteur, essayiste et poète, elle a reçu de nombreux prix littéraires et a été lauréate de l’Académie Française pour son recueil de poèmes sur l’Algérie déchirée « Poèmes dans la tourmente ».

Ce site raconte :

Le 5 juillet 1962, 2 jours après l’indépendance, c’est la journée à ORAN (400 000 habitants à l’époque) où plus de 3000 Français ont été assassinés dans d’atroces conditions (il n’y a jamais de comptage officiel, mais ce nombre a été repris par le Ministre André SANTINI en 1987).

A 11 heures du matin, des coups de feu sont tirés, dont on a dit que les auteurs étaient l’OAS, alors que toute la population savait très bien que tous les commandos OAS avaient quitté la ville fin juin. En fait, ce massacre avait bien été prémédité par ceux qui venaient d’acquérir leur indépendance. En effet, les tueries commencèrent pratiquement au même moment aux 4 coins de la ville qui était très vaste.

S’ensuivent un horrible carnage, une chasse à l’européen des plus sauvages : égorgements, tueries au couteau, tirs au révolver ou à la mitraillette à bout portant, dans les rues, dans les restaurants, sur les terrasses, etc… Des yeux de blessés sont arrachés, des blessés sont démembrés… Vieillards, enfants, femmes, hommes, tous sont massacrés sans distinction.

Les 18 000 soldats français qui se trouvaient en caserne à ORAN, sous les ordres du Général KATZ, avaient reçu l’ordre du Chef de l’Etat, le Général de Gaulle « de ne pas bouger ».

C’est le seul exemple dans l’Histoire de la France d’un massacre perpétré sur une communauté sans défense, en présence de son armée qui a laissé assassiner ses ressortissants, sans intervenir…
La tuerie de ce 5 juillet 1962 à ORAN aura duré près de 6 heures et fait plus de 3000 morts.

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